Xiaomi : l’ambition d’un empire mondial
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De quoi on parle ?
Xiaomi, le géant chinois de la tech, affiche un parcours qui ressemble à un sans-faute. Après avoir bousculé le marché des smartphones (3ᵉ vendeur mondial derrière Apple et Samsung), il s’impose désormais dans l’automobile électrique là où Apple a échoué. En quinze mois, plus de 300 000 véhicules Xiaomi ont déjà pris la route en Chine et son dernier SUV YU7 s’est écoulé à 200 000 unités en seulement trois minutes lors de son lancement.
Pourquoi ça marche ?
Xiaomi a su capitaliser sur le dynamisme de l’industrie automobile chinoise et sur son immense base d’utilisateurs : 700 millions d’appareils connectés dans le monde. Contrairement à Apple, l’entreprise a internalisé sa production en construisant sa propre usine à Pékin pour mieux contrôler la qualité. Elle s’appuie aussi sur l’image charismatique de son fondateur Lei Jun, suivi par des « Mi Fans » fidèles qui adoptent chaque nouveau produit.
Un géant en pleine expansion
Avec une capitalisation boursière multipliée par quatre depuis 2024 (190 milliards de dollars), Xiaomi vise désormais l’international : 10 000 magasins doivent ouvrir hors de Chine d’ici quelques années, avec un objectif de commercialiser ses véhicules électriques à l’étranger dès 2027. L’entreprise investit massivement en recherche et développement (3,4 milliards de dollars en 2024), misant sur les puces, la robotique et de nouveaux objets connectés pour verrouiller son écosystème.
Quels risques ?
Xiaomi reste un petit acteur face à des géants comme BYD : 20 000 voitures vendues par mois contre plus de 200 000 pour le leader chinois. La guerre des prix sur l’électrique s’intensifie et la concurrence dans les smartphones se durcit, notamment avec le retour de Huawei. Sa croissance tous azimuts pourrait aussi la disperser. Mais pour l’instant, l’appétit de Lei Jun et son sens du marketing font la différence.
La question : Xiaomi pourra-t-il transformer son succès chinois en empire mondial ?