Malgré les critiques, les Français restent attachés à leurs services publics. 

© REUTERS/Stephanie Lecocq

De quoi on parle ?

Le ministère de la fonction publique vient de publier son premier baromètre de satisfaction des usagers, basé sur une enquête inédite menée auprès de 24 000 personnes. Résultat : malgré les critiques, 69 % des Français se disent satisfaits de leurs relations avec les services publics. Les écoles (81 %), les hôpitaux (80 %) et la gendarmerie (78 %) recueillent les meilleurs taux de satisfaction. À l’inverse, France Rénov’ (55 %), les tribunaux (56 %), la MSA (60 %) ou France Travail (61 %) sont les plus mal notés.

Pourquoi c’est important ?

À l’heure où l’État réduit la voilure dans certains territoires, ce baromètre révèle une chose essentielle : les Français restent profondément attachés à une présence publique visible, humaine, accessible. Et ils jugent sévèrement les dispositifs trop complexes, impersonnels ou numériques à marche forcée. Dans une période marquée par la défiance politique, cette confiance relative dans le service public est un levier à ne pas sous-estimer.

Ce que ça change.

Le gouvernement promet d’agir sur les points noirs identifiés, en particulier dans les services les plus mal notés. Les usagers réclament davantage d’accompagnement humain, moins de démarches kafkaïennes, et des réponses plus rapides. Le ministre de la fonction publique, Laurent Marcangeli, a assuré que ce baromètre serait reconduit chaque année et que les administrations concernées devront proposer des pistes d’amélioration. Une pression nouvelle pour une machine d’État souvent perçue comme lente à bouger.

Pour finir. 

Alors que les outils numériques se multiplient, une large partie de la population continue de plébisciter le contact direct. 25 % des Français préfèrent encore passer par le téléphone, 21 % veulent se rendre sur place. Derrière ces chiffres, un besoin de lien humain, de confiance et de considération. Ce n’est pas uniquement un jugement sur l’efficacité des services, c’est un miroir des fractures sociales et générationnelles. Les plus jeunes, les plus précaires et les moins connectés se disent les plus insatisfaits. Une alerte pour des politiques publiques souvent pensées d’en haut.

Précédent
Précédent

La BCE baisse les taux… mais garde le frein à main.

Suivant
Suivant

Aux Etats-Unis, la relation entre Trump et Musk passe de l'ovale à l'orage.