Défense : 80 fonds de private equity s’engagent aux côtés des Armées
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De quoi on parle ?
Ce lundi, la Direction générale de l’armement (DGA) a lancé un club inédit d’investisseurs pour attirer des capitaux vers la base industrielle et technologique de défense française : 4 500 start-up, PME et ETI jugées stratégiques. Résultat : plus de 80 fonds de private equity ont déjà signé. Le but ? Soutenir des technologies clés comme l’intelligence artificielle, le quantique, les semi-conducteurs ou les radars embarqués.
Pourquoi c'est important ?
Le réarmement français ne passe plus seulement par des hausses budgétaires : il mobilise désormais l’épargne privée. Longtemps évité par les investisseurs pour des raisons d’image (anti-ESG), le secteur devient fréquentable. Et même attractif : Ardian, Tikehau, Weinberg, Défense Angels ou encore le Fonds stratégique des assureurs se positionnent déjà. Avec un impératif posé par la charte : pas de financement toxique, pas de stop-and-go, et un vrai engagement de long terme.
Qu'est-ce que ça change ?
L’armée veut un écosystème robuste, pas un coup de com’. En échange de leur accès aux projets sensibles, les fonds s’engagent à soutenir la croissance des entreprises de défense et à respecter une gouvernance exemplaire. En retour, ils attendent plus de lisibilité sur les règles d’investissement, la politique de cession des actifs stratégiques, et moins de blocages politiques. Un deal win-win… sur le papier.
Pour finir.
L’armée parie sur le capital-investissement pour muscler un tissu industriel encore fragile mais stratégique : start-up en IA, fabricants de composants, sous-traitants mécaniques ou optiques. L’objectif ? Consolider cette nouvelle base industrielle avant la prochaine crise. Le réarmement passe aussi, désormais, par les marchés financiers.