Face aux tarifs de Trump, l'UE doit-elle enfin riposter ?

© Magali Cohen/Hans Lucas via AFP

De quoi on parle ?

Donald Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 30 % sur tous les produits européens à partir du 1er août. Cette décision unilatérale prend Bruxelles de court : l’UE espérait encore finaliser un accord à 10 % sur certains secteurs sensibles comme l’aéronautique, les spiritueux ou les cosmétiques.

Pourquoi c’est important ?

Les exportations de biens et services européens vers les États-Unis ont atteint 822,5 milliards d’euros en 2023. Une taxe généralisée de 30 % pourrait désorganiser les chaînes d’approvisionnement transatlantiques, fragiliser les entreprises européennes… et forcer l’UE à répondre. Mais comment ? Et jusqu’où ?

Comment on en est arrivé là ?

Malgré trois mois de négociations, Trump a rejeté les discussions en cours. Il veut un rapport de force, et menace de surtaxer davantage si l’Europe contre-attaque. À Bruxelles, les capitales s’organisent. Paris pousse à la fermeté, avec un plan de représailles prêt (tabac, diamants, bateaux de luxe…). Berlin et Rome temporisent, misant sur une sortie diplomatique.

Riposter ou temporiser ?

Ursula von der Leyen se dit « prête à défendre les intérêts européens », tout en appelant à la négociation. Mais les Vingt-Sept sont divisés. Faut-il céder du terrain pour sauver l’accord… ou brandir des sanctions dès le 15 juillet ?

Pour finir.

Le piège est politique autant qu’économique. Trump impose le tempo et teste la cohésion européenne. Riposter, c’est défendre la crédibilité du bloc. Mais à trois semaines de l’échéance, l’Europe joue sur un fil : faire plier Trump… sans faire exploser la relation transatlantique.

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